Ce Marx-là n’a pas écrit Le Capital. En revanche, il est né dans la capitale. Il n’a pas non plus dit « le meilleur moyen d’éviter la chute de cheveux, c’est de faire un pas de côté ». Thierry n’est pas Groucho et il n’a rien pu éviter en dépit d’un 4e dan de judo garant d’un certain sens de l’esquive. Thierry Marx est un cuisinier baroudeur qui a pris le temps de voyager, de goûter à quantité de cuisines avant de prendre les rênes du Mandarin Oriental à Paris où on le rencontre.
J’ai jeté un œil à votre restaurant, le Sur Mesure. On se croirait dans Cosmos 1999. Vous promettez le voyage intersidéral ?
On imagine facilement une navette spatiale, c’est vrai ! Prêt pour le décollage des papilles ?
On est quand même loin de la cuisine de rue que vous aimez tant.
Non, on n’est jamais loin de la cuisine de rue qui reste pour moi une formidable source d’inspiration.
Qu’est-ce que vous cherchez dans tous les petits bouis-bouis du monde ?
Dans ces cantines à ciel ouvert, je trouve la première identité du pays, celle qui s’offre par la bouche et par le ventre. Je découvre aussi des hommes libres parce que la cuisine de rue permet à de petits artisans d’entreprendre. Cette cuisine est une alternative aux grandes enseignes de hamburgers et de beignets, la preuve qu’un vrai savoir-faire peut toujours trouver sa place.
1. La cuisine de rue
2. Mangeur tout terrain
3. Le Japon
4. Instants de méditation
5. Voyager léger
Photographe : Alex Crétey-Systermans