L’Alpamayo, un très raisonnable 5947 m…
Le joyau du massif, le bijou de glace ciselée, la montagne de diamant convoitée par les alpinistes du monde entier, n’affiche qu’un très raisonnable 5 947 m. Le mythe de l’Alpamayo ne repose pas sur son altitude, mais sur sa pyramide de glace striée de sillons verticaux, insolites cannelures givrées que les Anglais surnomment délicieusement ice-flutes. La face nord laisse entrevoir un mur raide encombré de corniches inquiétantes.
C’est de ce côté-là qu’en 1951, une expédition franco-belge emmenée par Raymond Leiniger et Claude Kogan, tente d’en venir à bout. Au prix de plusieurs jours d’approche entre séracs et crevasses et d’un assaut final de plus de 11 h, ils atteignent enfin le sommet par la longue arête nord. Enfin, plus exactement ce qu’ils croient être le sommet. Dans la pénombre et le brouillard naissant, les malheureux se sont fourvoyés sur un pic secondaire. Leur ascension ne sera pas homologuée et il faudra attendre 1957 pour qu’une expédition allemande décroche officiellement la victoire. En 1966, la fameuse revue allemande Alpinismus, consacrera l’Alpamayo « plus belle montagne du monde »…
Allez-y si…
Vous voulez vous oxygéner les bronches, vous rêvez d’admirer la plus belle montagne du monde (il est un peu plus compliqué de la grimper), vous aimeriez vous initier à l’ayim coca, l’art de lire l’avenir dans les feuilles de coca, vous voulez vous mettre minable à la chicha, la traditionnelle bière de maïs, souvent aromatisée au méthanol.
Évitez si…
Vous avez le vertige, vous êtes un incorrigible masochiste et rêvez de vous faire cracher dessus par des lamas fâchés (ils ne doivent qu’au Capitaine Haddock leur réputation d’impudents bestiaux au glaviot facile), vous êtes allergiques aux cuy (prononcer « couille » sans penser à mal)…
Plus d’infos sur le site officiel du tourisme au Pérou