Trappeur et archéologue expérimental, Kim Pasche passe la moitié de l’année sous les hautes latitudes du nord-ouest du Canada, au Yukon précisément. Là-bas, cet Helvète vit en immersion dans la nature en adoptant le mode de vie de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Nous l’avons rencontré de passage à Paris à l’occasion de la sortie de son dernier livre « L’endroit du Monde, En quête de nos origines sauvages.» chez Arthaud.
Pourquoi as-tu décidé à 19 ans de partir à la rencontre des Amérindiens ?
Enfant, j’ai passé beaucoup de temps dans les forêts et en même temps je me suis passionné pour ces peuples premiers. Chez moi, quand je posais des questions sur la nature, personne autour de moi ne savait répondre. Pour obtenir des réponses, j’ai décidé d’aller à la rencontre des Amérindiens du Canada, qui, me semblait-il, avaient su garder le lien avec la nature sauvage.
À quoi ressemble ton quotidien de chasseur-cueilleur ?
Il est assez simple comparé à nos vies dans le monde moderne. Je fais uniquement ce qui est nécessaire. Je chasse notamment le porc-épic, je pêche et je me déplace beaucoup. Quand je suis fatigué, je dors, et si nécessaire je construis un abri. Autrement, je continue à travailler ce que j’appelle la « posture » : savoir observer la nature et agir en diplomate avec elle.
Comment se passe le retour à la civilisation après plusieurs mois de solitude ?
C’est de plus en plus pesant parce que le décalage entre le monde sauvage et le monde moderne ne cesse de s’accentuer. Je ne suis par exemple pas fait pour communiquer sur les réseaux sociaux.