Un tour insolite du Costa Rica en sept lieux originaux - A/R Magazine voyageur 2019

Un tour insolite du Costa Rica en 7 lieux originaux

1- Dormir dans un avion avec vue à Quepos

Alors qu’il rouillait pépère sur une voie de garage de l’aéroport de San José, le Boeing 727 de la South Africa Air et de l’Avancia Airlines qui avait eu son compte d’heures de vol a repris du service. Oh, pas comme il l’imaginait, mais il ne s’en plaint pas. Fixé sur un piédestal d’une quinzaine de mètres de hauteur, il jaillit au-dessus de la canopée comme s’il décollait. Dans son fuselage ont été aménagées deux chambres avec leur salle de bains, une cuisine et une salle à manger. Tout en bois. À la place de l’aile droite, il y a une terrasse avec vue plongeante sur l’océan.

Plus d’infos : www.costaverde.com

 

Avion avec vue - A/R Magazine voyageur
Photo : © www.costaverde.com

2- Le mystère des sphères de granit sur le delta du Rio Grande de Terraba

En 1930, lors d’une opération de défrichement dans le sud-ouest du pays, l’entreprise bananière américaine United Fruit Company met au jour quantité de sphères de granit à la rotondité parfaite et aux dimensions fantastiques, certaines d’entre elles pesant 16 tonnes. Jusqu’alors plutôt connue pour son expertise en matière de corruption – on lui doit l’expression république bananière –, l’UFC entre en fanfare sur la scène archéologique grâce à cette trouvaille exceptionnelle. Quelques sphères avaient déjà été découvertes au xixe siècle, mais là, c’est le gros lot. Alignées, disposées en triangle ou en demi-cercle, les pierres posent des questions restées sans réponses de nos jours. Comment ont-elles été fabriquées puis transportées sur plus de cent kilomètres depuis les carrières? À quoi servaient-elles ? Mystère et boule de gomme.

Boules de granit - A/R Magazine voyageur 2019
Photo: © Jordan Adkins

 

3- Au rendez-vous des baleines au Parque Nacional Marino Ballena

Une très longue plage de 13 km adossée à une forêt luxuriante. En un point, deux anses parfaites en joignant leurs extrémités dessinent sur le sable une queue de baleine. Est-ce pour cela que les baleines à bosse aiment à se retrouver entre juillet et octobre dans les eaux émeraude de ce parc maritime pour se livrer à quelques galipettes à visée reproductive? Certaines, au comble de l’excitation, bondissent hors de l’eau et retombent en faisant de grands ploufs, ce qui plaît beaucoup aux dauphins, raies manta et autres requins-marteaux qui passaient par là.

 

Au rendez-vous des baleines au Parque Nacional Marino Ballena - A/R Magazine voyageur 2019

4- Voir un quetzal resplendissant au Parque Nacional Los Quetzales

Si à Francfort, on est sûr de trouver des saucisses de Francfort, dans le parc national Les Quetzals on est presque sûr de voir des quetzals resplendissants à condition d’arpenter la forêt de nuages en levant la tête vers la canopée. C’est là que vit cet oiseau extraordinaire au plumage vert électrique, mais aussi rouge écarlate, bleu turquoise, noir et blanc. Magie des contrastes. Sa queue mesure à peu près le double de son corps, soit une soixantaine de centi- mètres. De très longues plumes caudales donc, utilisées autrefois par les Aztèques et les Mayas lors de cérémonies et qui valaient plus que de l’or. Notons que cette description concerne le mâle. La femelle, elle, est plus terne et carrément lésée en terme de queue.

 

Voir un quetzal resplendissant - A/R Magazine voyageur
Photo: © Christine & Franck Dziubak

5- Grimper sur le toit du Costa Rica à Chirripó

3 820 mètres, c’est l’altitude du Chirripó, la plus haute montagne du Costa Rica. Son ascension n’a rien d’insurmontable à condition d’avoir un minimum de condition physique et autre chose que des tongs à mettre aux pieds. Un duvet aussi est le bienvenu pour affronter les nuits froides en refuge après avoir bien sué durant la journée. Surtout ne pas oublier de réserver plusieurs mois à l’avance son permis pour entrer dans le parc national du Chirripó sans quoi la randonnée tropicale tournerait court.

 

Grimper sur le toit du Costa Rica à Chirripó - A/R Magazine voyageur 2019

6- Aller à la journée nationale du bouvier à San Antonio de Escazú

Chaque deuxième dimanche de mars, à San Antonio de Escazú, près de la capitale San José, se déroule la journée nationale du bouvier. C’est à qui viendra avec la charrette la plus délicatement peinte, l’attelage de bœufs le plus racé et le plus beau chapeau pour défiler dans les rues sous un soleil de plomb. Gloire aux chars à bœufs qui à partir du milieu du XIXe siècle ont emprunté en cahotant les pistes du Costa Rica pour acheminer le café des vallées jusqu’à la mer. Supplantés progressivement par les camions, ces véhicules de bois n’en restent pas moins un symbole cher au cœur des Costaricains. L’Unesco elle-même a jugé bon de leur faire une place sur la liste du patrimoine mondial en compagnie des traditions pastorales du Costa Rica.

Aller à la journée nationale du bouvier à San Antonio de Escazú - A/R Magazine voyageur 2019

7- Voir la vie en bleu dans la péninsule de Nicoya

Au nord-ouest du pays, les habitants de la péninsule de Nicoya avaient tendance à se faire très vieux, mais n’en tiraient aucune gloriole. Sans doute trouvaient-ils ça naturel, n’étant pas allés voir ailleurs comment ça se passait. C’était avant que le démographe belge, Michel Poulain, ne définisse en 1999, le concept de «zone bleue» après avoir découvert grâce au docteur italien, Gianni Pes, un coin de Sardaigne où les centenaires pullulent. S’ensuivra le repérage de quatre autres zones bleues dans le monde, dont celle de Nicoya où 13% de la population a plus de 90 ans et 5%, plus de 100 ans. Des vieux qui loin de sucrer les mangues sont plutôt du genre à monter à cheval.

Voir la vie en bleu dans la péninsule de Nicoya - A/R Magazine voyageur 2019

Partager
Écrit par
Albert Zadar
Voir tous les articles