5 bonnes raisons de succomber au charme du lac de Constance - A/R Magazine voyageur 2019

5 bonnes raisons de succomber au charme du lac de Constance

1- Île de Mainau : honneur aux fleurs

Si la plus petite île du lac de Constance n’est pas la moins renommée, elle le doit à la passion du comte Lennart Bernadotte pour la botanique. Héritier du lieu, il entreprit à par-tir des années 30 de planter sur ce lopin de terre une multitude d’arbres, d’arbustes et de fleurs. Autour du château, de majestueux cèdres, séquoias, chênes ou tilleuls veillent au gré des saisons sur des allées de roses, de tulipes, de jacinthes, de narcisses… Sans compter les orchidées, les palmiers, les bosquets de bougainvilliers… Une serre tropicale abrite même une foisonnante collection de papillons. Et c’est ainsi que l’île de Mainau est grande.

2- De coteau en coteau autour du lac des vignes

Depuis 2000 ans que l’on fait pousser des vignes sur le lac de Constance, on a appris à faire du bon vin avec la complicité d’un climat bienveillant qui cajole le pinot noir pour les rouges, le mullerthurgau et le pinot gris pour les blancs. Quel plaisir de flâner de domaine en domaine, de coteau en coteau à pied ou à vélo sans omettre de déguster quelques bons petits verres.

3- Sur la presqu’île de Höri, repaire d’artistes

« C’est beau à en vomir ». On a trouvé des hommages plus délicats, mais Otto Dix en bon peintre expressionniste ne chipote pas quand il s’agit de s’exprimer. « Beau à en vomir » donc, la presqu’île de Höri où il débarque en provenance de Dresde en 1936. Coup de foudre. Lui, le peintre de la misère sociale, considéré comme un dégénéré par les nazis, s’installe dans une grande maison à Hemmenhofen où il peint des toiles plus apaisées. Il n’en repartira plus. Aujourd’hui, la demeure est un musée que l’on visite sous la houlette de l’un de ses fils. À quelques encablures, Herman Hesse, prix Nobel de littérature 1946, a vécu connecté à la nature dans une ferme très rustique dès 1904, puis dans une villa plus confortable où il écrivit notamment Le loup des steppes et Siddharta. Cette dernière se visite aussi. Entre les maisons musées du peintre et de l’écrivain, il ne faut surtout pas choisir.

4- Un vol en zeppelin

À Friedrichshafen, le musée du Zeppelin retrace l’his-toire un poil sinueuse d’une invention autrefois révolutionnaire. Il faut bien avouer que le dirigeable au vol pataud traîne quelques casseroles derrière lui : accidents à répétition, utilisation par le régime nazi… Mais à nouvelle époque, nouveaux usages. Les zeppelins d’aujourd’hui vous emmènent planer à 300 m d’altitude au-dessus du lac. Bien installés dans l’immense suppositoire blanc, vous admirez à loisir à travers les immenses baies panoramiques îles, châteaux, vignobles, et jusqu’aux contreforts des Alpes.

Photo: Office de tourisme

5- Dans les jardins du lac d’Arenenberg

Côté suisse du lac, château d’Arenenberg. Louis Napo-léon, futur Napoléon III et neveu du numéro 1, y vécut dans les jupons de sa mère, Hortense de Beauharnais. Est-ce la magnifique vue sur le lac qui lui fit nourrir des rêves impériaux au temps de son adolescence ? En tout cas, il s’appliqua à embellir le parc de treize hectares où il fait si bon se promener après avoir visité les appartements décorés en style Empire, cela va de soit, et transformés en musée Napoléon.

Plus d’infos sur le site officiel du tourisme en Allemagne du sud : https://www.tourisme-bw.fr/

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Photo à la une : © Manuel Schönfeld

Photo: Insel Reichenau
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Écrit par
Marine Dessaux
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