La Plagne et son indémodable bonnet à pompon rouge, c’est 425 km de pistes de ski ! Mais derrière le domaine Paradiski se cache une constellation de villages où l’on peut vivre la montagne autrement. 5 activités pour ceux qui viennent à la neige pas seulement pour skier.
1. La cani-raquette avec Steve
L’Écrin de Baloo /Montchavin — Les Coches
Randonner dans la neige en se faisant tracter par un chien nordique, c’est ça la cani-raquette! Steve propose cette activité aux amateurs de grand air et de chiens. À peine commence-t-il à sortir les harnais que les chiens se mettent à hurler et à bondir. « Ils ont envie d’aller tracter, c’est naturel pour eux, c’est un jeu ! », explique Steve.
Nous voilà désormais reliés à l’animal frétillant par une longe accrochée à une ceinture. Aussitôt, le chien tire. « Restez bien stable sur vos deux raquettes », prévient Steve. C’est parti pour une balade d’une heure et demie en direction de Plan Bois, entre forêts, petits chalets et prés enneigés. Les grimpettes dans la poudreuse entre les sapins s’avèrent moins pénibles dans les pas de Baloo, mon chien. Dans les descentes ça s’accélère, on court derrière et les -15 °C n’empêchent pas de prendre une suée. Merci aux chiens et merci à leur maître Steve pour cette sortie dans un décor de rêve.
À partir de 45 € la sortie en caniraquette de 3h. Steve propose aussi des sorties en traîneau, des visites du chenil et des cani-randos en été.
2. Le combo ski-sophro de Karine
Montchavin — Les Coches
Monitrice de ski depuis plus de vingt ans, Karine Fromaget en a vu passer des clients ayant peur des chutes, du verglas, du hors-piste… Autant de craintes qui empêchent de progresser. Karine s’est donc formée à la sophrologie et l’a intégrée à son enseignement : « Pour progresser en technique, on a besoin de libérer des choses à l’intérieur. »
Mise en pratique sur les pistes. On s’arrête devant un arbre dans la forêt au pied duquel on déchausse. Ancrage, respiration, connexion à la terre et au ciel. On laisse remonter les peurs puis on les dépose dans un chaudron aussi virtuel que bouillonnant à quelques pas de là. Dernier exercice, une visualisation. De sa voix rassurante, Karine nous guide. On se voit en train de descendre une pente. Nos mouvements sont fluides, précis. On n’éprouve que du plaisir. Nourrie de ces images positives, on repart plein de confiance.
Cours avec Karine Fromaget chez Évolution 2.
3. Escalade sur glace avec Damien
Champigny-le-Haut
Dans le vallon de Champagny-en-Vanoise, à 1 450 m d’altitude, là où des bataillons de skieurs de fond s’éclatent au rythme du pas du patineur, des grimpeurs trouvent aussi leur bonheur sur une Tour de glace. « Elle est unique en Europe avec ces 3 pieds de 22 m de haut », annonce Damien Souvy, guide de haute montagne. Pour l’heure, plusieurs techniciens pulvérisent de l’eau sur l’imposante structure artificielle qui n’est pas sans rappeler les araignées de Louise Bourgeois.
« Faut que ça gèle ! On accueille bientôt la coupe du monde d’escalade sur glace. Équipés de crampons et de piolets, les meilleurs grimpeurs du monde s’affrontent sur deux épreuves : une course de vitesse, c’est le plus rapide en haut, et une ascension très technique où il faut surmonter une après l’autre les difficultés. » Deux grands champions, collectionneurs de médailles, s’entraînent ici : les frères Ladevant [Louna a décroché la médaille d’or à l’épreuve de difficulté]. De quoi inspirer les débutants qui rêvent de briser la glace.
Initiation à partir de 8 ans. www.la-plagne.com
4. C’est très bien Chez Laurette
Chalet du Plan Bois/Montchavin
Un des plus grands kifs au ski, il faut bien l’avouer, c’est quand, on s’arrête dans un resto d’altitude pour s’octroyer un déjeuner bien mérité. À condition bien sûr que le steak-frites n’arrive pas froid et cerné de feuilles de salade flapies, tout ça au prix du caviar. Rien de tout ça Chez Laurette. Ici, à la lisière de la forêt de Montchavin, dans le chalet d’alpage de famille, Isabelle Gentil a profité du Covid pour tout changer : « Avant on faisait 150 couverts, on courait partout en mode toujours plus. On a eu besoin de ralentir. »
Changement de décor aujourd’hui avec de petites salles à manger où le bois est roi et la déco chaleureuse. Un lieu réconfortant on l’on se sent comme à la maison. À table, une formule unique met à l’honneur une cuisine de montagne qui mise sur la simplicité et les producteurs locaux. On est vraiment très bien Chez Laurette.
Le Chalet du Plan Bois. Menu unique à 48 € pour les adultes, 29 € pour les enfants.
5. Visite de la coopérative de beaufort !
Aime-La Plagne.
En fondue, dans un soufflé, sur une polenta, dans une tarte ou sur un plateau, le beaufort a été de tous nos repas. Alors avant de partir, un stop à la coop de Beaufort d’Aime s’impose pour percer les secrets du prince des fromages. Elle produit annuellement 5600 meules de 40 kg et permet à 17 exploitations sur La Plagne de vivre. En hiver, on peut venir assister à la fabrication dans de grandes cuves en cuivre et au pressage de la pâte.
Beaufort d’hiver à 20 € le kilo, celui d’été à 22 €. Sans hésiter, on dévalise la coop d’Aime avant de rentrer, c’est seulement à 5 mn à pied de la gare SNCF. www.jaimelebeaufort.fr
Y aller :
En train
Avec 3 gares (Moûtiers-Salins-Brides-Les-Bains,Aime-La Plagne, Landry) qui desservent la destination et un réseau de bus qui prend le relais pour rejoindre les différents villages, venir à La Plagne en soignant son bilan carbone est possible. TGV direct Paris — Aime-la-Plagne en hiver.
En voiture
La Plagne se trouve à 645 km de Paris et 196 km de Lyon. Depuis Chambéry, l’autoroute A43 jusqu’à Albertville puis la nationale N90 direction Bourg-Saint-Maurice, jusqu’à Moûtiers ou Aime.
En avion
Les quatre aéroports les plus proches sont Genève-Cointrin, Lyon-Saint-Exupéry, Grenoble et Chambéry.
Dormir et manger :
Auberge de Cassiel, Côte d’Aime. La cheffe Marine Garandel ose les abats, mais excelle aussi dans le crumble de potimarron, noisette et crème d’ail noir ou le risotto de riz de noir. Formule midi E+P+D, 21 €.4 chambres de charme avec vue sur la vallée, à partir de 90 € la nuit pour 2 avec le pdj.
Le Chalet du Friolin, Monchavin. Sur les pistes, au pied du télésiège des Bauches, un chalet cosy à 1700 m d’altitude. Arrivée en ski ou en chenillette. Ambiance peaux de bêtes et raclette au coin du feu. Sauna dans un pod. Les valeureux pour finir se roulent dans la neige. Déconnexion garantie. Demi-pension en haute saison 300 € pour 2 pers.
L’Alvéole, Aime. Dans la rue piétonne, ce petit resto affiche un menu végé et un menu flexi à base de produits locaux. LA petite adresse locale qui fait du bien. Plat + dessert 19,50 €. www.alveolerestaurant.wixsite.com/website
Le Forperet, Montalbert. Dans cet ancien chalet d’alpage, reconverti en resto d’altitude, tout est fait maison. À ne pas rater la tartiflette du chef qui mijote 5 h au four à basse température. Un régal à réserver la veille au 04 79 55 51 27. Possibilité de visiter la mini ferme juste à côté du restaurant.
Plus d’infos :
Photos : Maïté Baldi
Un reportage à retrouver dans le AR64, disponible en kiosque et sur notre site.