Vanuatu – Entre calme et tempête

Les journaux ont pris la détestable habitude de n’évoquer le Vanuatu qu’à la faveur d’une catastrophe naturelle, éruption volcanique, tremblement de terre ou comme récemment, cyclone dévastateur. L’archipel, à la fois farouche et attachant, mérite pourtant bien mieux.

On nous dit souvent que la taille ne compte pas. Au risque d’émouvoir le lecteur mâle qui pourrait parcourir ces lignes, il me faut rétablir la vérité. Sur l’île de Malakula, la taille a beaucoup d’importance. En tout cas, celle des étuis péniens, car peu importe après tout ce qu’on y fourre dedans. Le temps d’une cérémonie traditionnelle, une quinzaine de « Small Nambas » font revivre les danses et les chants de jadis, et en profitent pour faire prendre l’air à leurs étuis péniens – les nambas – remisés au placard depuis au moins cinquante ans. Les pectoraux se contractent sous la fine couche de cendre, la coiffe en plumes de coq tente de prendre son envol et les coques de fruits secs des bracelets de cheville battent une mesure venue du fond des âges, un staccato amplifié par les pulsations des tambours de danse et la plainte lugubre des conques marines. (…)

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Photographe : Christophe Migeon
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Écrit par
Christophe Migeon
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