Vallée du Lot – Histoires au fil de l’eau

Le Lot. Un jour on y va et on n’en revient pas. Et dire que l’on me cachait ce trésor : vertes collines, rivières lascives, villages médiévaux, forêts touffues, châteaux et manoirs, vieux ponts de pierre, coteaux plantés de vignes. Y a-t-il plus beau paysage en Franc ?. Le Lot si l’on en revient, on finit par y retourner. Tôt ou tard.

À courte distante du château de Mercuès, ancienne résidence d’été des évêques de Cahors, une vieille bâtisse du XVIIIe siècle s’est assoupie au bord du Lot qui à cet endroit se plaît à former une boucle. Rien d’original le concernant. À vrai dire les boucles, c’est son truc au Lot, Olt en occitan. Et c’est aussi tout son charme, sa sensualité. « Ondule ton cours, baby. Ouais. Ondule ton cours, Lot. Montre-leur que t’as pas peur d’exciter tous les touristes. Cambre-toi … » Pas sûr que ça fasse un psaume, mais un rap à la Joey Starr pourquoi pas. Une vieille et belle bâtisse, disais-je, tombée elle aussi dans la corbeille de l’Église. Comme on le sait, les prélats étaient hommes de goût et leur engouement pour ce lieu témoigne qu’il ne devait pas manquer d’attraits. N’est-ce pas, Claude ? Et Claude d’opiner sans que la mèche insensée qui lui barre le front, sublime hommage capillaire à toutes les courbes de la nature et à celles du Lot en particulier, ne bouge. Claude Patrolin ne porte pas la mitre, mais le titre de propriétaire du Mas d’Azemar depuis 1992. Cette année-là, il a raccroché son appareil photo, il a fermé son studio parisien, puis a mis le cap sur le Lot pour créer avec Sabine, son épouse, la maison d’hôtes de leurs rêves, peuplée de meubles et de bibelots d’antiquaires. Ils ne l’ont jamais regretté. Dieu sait qu’ils bossent pour entretenir leur petit paradis, cependant ils donnent l’impression de passer leur vie en vacances. Sans doute l’effet Quercy du nom de l’ancienne province qui a donné naissance au Lot. (…)

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Photographe : Thomas Chéné
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Écrit par
Albert Zadar
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