Ouessant, l’île la plus à l’ouest de la France, est une destination de rêve pour une micro-aventure iodée de phare en phare. Après le raz-de-marée touristique des mois estivaux, l’automne laisse place à la vie locale. C’est une saison tempétueuse à Ouessant, mais qui apporte son lot d’ambiances fantomatiques, ce que l’on vient chercher dans le Finistère après tout !
Jour 1. 18 km – 2h de pédalage + 2h de visite
À peine avons-nous débarqué du ferry en provenance de Brest, que nous fonçons au phare du Créac’h pour visiter le musée des Phares et Balises (jusqu’en 2026, tout empressement sera inutile pour cause de rénovation). Les collections réunissent de magnifiques pièces d’optique, des maquettes, des pièces d’archéologie sous-marine ou encore la reconstitution de la chambre des gardiens du phare d’Ar-Men.
En sortant, notre soif de phares n’étant pas étanchée, nous filons à la pointe de Pern située au sud-ouest de l’île afin de contempler au large le phare de Nividic juché sur son rocher.
De nouveau en selle, on traverse la baie de Lampaul en forme de pince de crabe. Cap sur la pointe de Penn ar Viler où se trouvent d’anciens blockhaus. À 300 m de la côte, on peut voir le phare de la Jument qui fut automatisé en 1991.
Grâce au photographe Jean Guichard, ce phare est devenu mondialement connu en 1989. Alors qu’il survole le phare à bord d’un hélicoptère, il aperçoit le gardien qui, intrigué par le bruit de l’appareil, est sorti sur le pas de la porte sans voir qu’une énorme vague menace de l’emporter. Clic-clac. Avec ce cliché, Jean Guichard a remporté le World Press Photo. Le soir venu, on se détend autour d’une bonne crêpe à Lampaul, le seul bourg de l’île.
Jour 2. 16 km – 1h30 de pédalage + 1h de visite + 2h de balade à pied le long du littoral
Un peu de culture pour commencer la journée. L’écomusée Niou Huella est un endroit à ne pas manquer pour mieux comprendre la façon dont vivaient les insulaires jusqu’au milieu du XXe siècle.
En effet, quand les hommes étaient en mer, les femmes, elles, s’occupaient des travaux des champs et assuraient la survie de la famille. Aussi avait-on coutume de dire : « À Ouessant, c’est l’homme qui gagne le pain, mais c’est la femme qui met le beurre dessus ».
Puis, nous prenons la route qui mène au phare du Stiff, l’un des plus vieux de France et le premier qui fut construit à Ouessant, sur le point culminant de l’île. De l’autre côté de la baie du Stiff, en regardant vers le sud, on voit par-delà une pointe de terre le phare de Kéréon avec derrière, l’archipel de Molène assailli par la mer d’Iroise. Tout à l’heure, en reprenant le ferry, nous passerons tout près.
Bonnes adresses
Dormir
Le Roc’h Ar Mor, Hôtel Restaurant, Lampaul. Niché au creux de l’anse de Lampaul, Le Roc’h Ar Mor dispose de 15 chambres ne disposant d’aucune télévision. Quoi de plus normal quand on la mer à contempler.
Manger
Crêperie du Stang, Lampaul. Vous êtes plutôt mer ? Optez pour la galette Saint-Jacques à la bretonne (noix de Saint-Jacques, poitrine fumée grillée, fondue de poireaux à la crème). Vous êtes plutôt terre ? Craquez pour la galette Ouessantine (saucisse d’Ouessant fumée à la tourbe, emmental, écrasé de pommes de terre, crème, ciboulette). Mais plein d’autres choix vous permettront d’assouvir votre appétit et votre gourmandise dans une ambiance chaleureuse. Tél. : 02 98 48 80 94.
Location de vélo
La Bicyclette, Lampaul. La référence pour louer son vélo avec ou sans assistance électrique sur l’île d’Ouessant. Au débarcadère, on vous attendra avec votre monture pour les prochains jours.
À visiter
Écomusée Niou Huella. Une habitation traditionnelle préservée et une maison-musée qui raconte le quotidien. Ouvert toute l’année. Tél. : 02 98 48 86 37
Cette micro – aventure est à retrouver dans son intégralité dans le AR N°68, disponible en kiosque et sur notre boutique.