The Rising of The Son, Patrice (interview)

Figure majeure d’un reggae désormais globalisé, Patrice joue à merveille du contraste entre ses rythmes gorgés de soleil et sa voix plaintive. Rencontre à propos de son album de l’automne, The Rising Of The Son…

À quelle occasion avez-vous découvert le reggae ?

Patrice : J’ai été envoyé dans un internat une semaine après la mort de mon père. J’avais onze ans. Bob Marley était mon secret. Je m’enfermais dans ma chambre et je l’écoutais sur mon walkman. Ses chansons me parlaient. Il me donnait des idées. Je suis devenu végétarien à onze ou douze ans. Je me suis mis à lire de la philosophie. Je ne comprenais pas tout mais j’essayais.

Pour vous, le reggae ne devrait jamais cesser d’évoluer ?

Patrice : Bien sûr. L’évolution est nécessaire à la vie. De toute façon, ma musique est une expression de moi-même. Je suis moi-même « mixé ». Je suis le fruit de différentes cultures. Je m’empare d’un rythme, d’un son et je les assemble.

Sur The Rising Of The Son, vous avez également assemblé de nombreuses voix, comme celle de Cody ChesnuTT ou de Busy Signal…

Patrice : Busy est l’un des artistes jamaïcains qui m’inspirent le plus. Il est de la nouvelle école mais connaît parfaitement l’ancienne. Il est là pour durer. Cody ChesnuTT est un très bon ami. L’histoire de notre duo est très drôle parce que mon fils, qui a sept ans, lui a écrit une chanson. Il a juste pris un papier et un crayon et a écrit « God bless you la la la ». Quand j’ai envoyé la musique à Cody, il a répondu : « La seule chose qui me vient à l’esprit, c’est God bless you la la la ». Mon fils est donc un parolier maintenant. Je l’ai inscrit à la Sacem.

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Écrit par
François Mauger
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