Le vendredi est le jour de repos hebdomadaire en Iran. Comme après un lendemain de fête, Téhéran traîne de la patte. Mis à part quelques taxis qui sillonnent les rues du centre-ville à la recherche du client, les trottoirs sont déserts et les magasins pour la plupart fermés. Cette somnolence urbaine tranche radicalement avec le chaos de la veille, ce qui n’est pas pour me déplaire. Un petit groupe de jeunes en survêt et baskets arrivent à moto aux abords de Shafagh Park, dans le nord de la ville. Démarches nonchalantes, regards assurés et coupes taillées dans le gel, ils sont prêts à en découdre avec la moindre parcelle de mur qui se mettra en travers de leur passage. Le “parkour” est le nouveau sport en vogue en Iran. La discipline, qui consiste à se déplacer en milieu urbain en franchissant tout type d’obstacles, est née en France sous le nom de “l’art du déplacement” à la fin des années 80 avant de se répandre dans différents pays. (…) Lire la suite dans A/R 34
Photographe : Jeremy Suyker