Le Salento. De la Botte, c’est le talon, morceau de terre fendant les flots de l’Adriatique et de la mer Ionienne. À l’est, on distinguerait presque les côtes de l’Albanie et de la Grèce. La Calabre et la Basilicate ne sont pas très loin. Un voisinage qui n’empêche pas les habitants d’asséner : « Il y a le Salento et le reste du monde. Le Salento, un Finistère à l’italienne qui se prête à la balade en vélo piano, piano.
« Attachez votre casque et surtout n’oubliez pas votre bouteille d’eau, ça risque de cogner aujourd’hui… » Un conseil à ne pas prendre à la légère, car bien que le mois octobre soit déjà bien avancé, le soleil qui durant l’été accable la terre d’une chaleur insupportable a conservé de beaux restes. Malgré tout, l’automne s’avère une bonne saison pour pédaler sans risquer de se transformer en flaque au bord d’une route serpentant forcément entre les champs d’oliviers. On les a comptés, les oliviers. Ils seraient pas moins de soixante millions. On voit par là qu’il est difficile d’imaginer un paysage du Salento sans leurs feuillages d’argent se détachant sur le vert tendre des prés avec parfois en toile de fond la mer étale, d’un bleu étincelant. (…)