Japon – Kanazawa – Sous l’influence des samouraïs

Sur l’île de Honshu à l’opposé de Tokyo, la péninsule de Noto s’avance hardiment dans la mer du Japon comme pour défier les deux Corée et la Russie. C’est bien d’elle cette bravoure ! Celle dont faisaient preuve les seigneurs de Kaga depuis leur château de Kanazawa. Une lignée de samouraïs éclairés qui contribuèrent à l’épanouissement des arts. Entre vestiges et modernité Kanazawa maintient le cap.

Des montagnes, encore des montagnes. Camouflées dessous un épais manteau de forêt et venant de l’intérieur de l’île, elles progressent les unes derrière les autres en tapinois jusqu’aux côtes fouettées par les vagues. À l’approche de la mer, elles s’amenuisent jusqu’à disparaître laissant un modeste territoire à la disposition de la plaine. Là, juste à la racine de la péninsule en forme de hameçon, il y a Kanazawa ancienne capitale du fief de Kaga attribué au XVIe siècle à Toshiie Maeda, le chef du clan Maeda, pour services rendus aux deux plus grands chefs de guerre de l’époque. Un joli cadeau dont ses treize successeurs allaient prendre grand soin si bien qu’au début du XVIIIe siècle, Kanazawa pouvait se targuer d’être la quatrième ville la plus peuplée du Japon (100 000 habitants) après Edo (Tokyo), Osaka et Kyoto. Rétrogradée aujourd’hui au-delà de la trentième place – est-il encore besoin de compter ? – Kanazawa prend du bon côté cette chute toute quantitative faisant sien l’adage selon lequel la taille ne fait rien à l’affaire. L’histoire d’ailleurs lui donne raison. Depuis l’arrivée au pouvoir de Toshiie Maeda, si elle a pu rivaliser avec Edo ou Tokyo et parfois les surpasser, c’est en misant avant tout sur la qualité et l’originalité dans tout ce qui relève des arts. (…)

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Photographe : David Lefranc
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Écrit par
Albert Zadar
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