Auteur, réalisateur, mais également acteur principal de son nouveau film, Comme un avion, Bruno Podalydès y fait le portrait drolatique d’un kayakiste velléitaire. Ce pur Versaillais aux origines grecques est sensible aux lieux tout en détestant la posture du touriste. Avec lui, le voyage peut être immobile, mais toujours avec humour, du Petit Trianon aux plateaux andins.
Un père versaillais né en Afrique et d’origine grecque comme votre patronyme l’indique et une mère versaillaise également et professeur d’anglais, attachez-vous de l’importance à ces origines multiples ?
Je trouve ça très bien. C’est une richesse d’avoir des parents d’horizons très divers, et même socialement aussi d’ailleurs. Avec mon frère Denis, on s’est toujours dit que ces différences familiales représentaient une vraie chance. Du coup, je me sens Méditerranéen et Versaillais en même temps. Un beau mélange !
Et dans ce mélange précisément, quel est le poids de la Grèce ?
Pas grand-chose à vrai dire ! À part Georges Moustaki. Mais, blague à part, je me suis aperçu que ce chanteur a été très important pour moi dans ma jeunesse. Il a fait vibrer mon génome grec et ce fut une grande passion artistique. Au-delà de ça, Denis et moi avons des rapports un peu lointains avec ce pays. Et cependant, « Xenia », le premier film dans lequel Denis a joué se déroulait en Grèce et nous y allons de temps en temps. Tous les deux, on a un peu cherché nos origines sans les trouver, hélas ! Il semble que le nom Podalydès signifie « pied agile » et donc par extension « coureur agile ». On s’est même pris à rêver que ce premier sens pouvait déboucher sur la notion de saltimbanque et d’artiste itinérant, ce qui collerait avec notre parcours professionnel à tous les deux, mais ce n’est absolument pas avéré. (…)