Rover – La nouvelle Rolls pop-rock

Vu sa carrure qui tient davantage du séquoia géant de Californie que du bonsaï du Japon, Timothée Régnier aurait pu faire une belle carrière de déménageur spécialisé en piano à queue. Eh bien non ! Monsieur a préféré se lancer dans la chanson sous un nom qui affole le visiteur du Mondial de l’automobile et laisse de marbre la groupie. C’était risqué, mais il semble à l’écoute de son élégant premier album intitulé Rover, qu’il ait eu raison. Entretien avec Rover qui a roulé sa bosse depuis tout bébé. 
On va commencer par votre nom. Rover, c’est un vagabond, c’est aussi une bagnole anglaise, quel rapport avec vous ?
Rover : Les deux ont un rapport. Vagabond, car j’ai eu la chance de faire de nombreux voyages grâce à mes parents. Mon papa travaillait chez Air France et il acceptait tous les déplacements qu’on lui proposait. Il avait soif de voyages et il trouvait certainement excitant d’emmener sa famille dans des contrées parfois assez atypiques comme Les Philippines où j’ai vécu mes toutes premières années. Quand j’ai 7 ans, on déménage à New York. Découverte émerveillée de la ville. C’est là, où je reçois ma première guitare, que je découvre le son américain. J’en repars à 16 ans direction la France. Suivront pour de brèves périodes, l’Allemagne, la Suisse, la France encore pour reprendre des études à Rennes et puis Beyrouth.
Rennes c’est une ville de musique non ?
Une ville de musique, de fête, et très jeune, très chouette à vivre. Mon passage à Rennes ne m’a pas réconcilié avec les études, mais avec la France en tout cas qui n’avait été qu’un lieu de vacances pour moi.
On a vu pour le vagabondage. Et la voiture ?
C’est une de mes passions, j’adore les voitures, j’en parle assez peu, mais j’ai un vrai attrait, presque artistique pour les lignes des voitures, les anciennes surtout. Mon père a conduit des vieilles Rover presque toute sa vie. Le plus souvent, elles étaient en panne, elles sentaient l’huile et le cuir chaud. J’ai beaucoup apprécié la musique à l’arrière de ces Rover avec mes deux grands frères qui m’entouraient. On chantait sur des standards, des chansons que j’aime encore, les Beach Boys, les Beatles (…)
Photographe : Matthieu Raffard
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Écrit par
Michel Fonovich
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