Les cow-boys sont toujours noirs

Aurélien Gillier

« Ce reportage sur les cow-boys de Ouagadougou débute en janvier 2016 avec la rencontre de Don Carlos alias “shérif de Ouidi” dans un quartier populaire de la ville. Son rêve : être John Wayne. L’imaginaire occidental que je découvre alors est loin d’être une pâle copie du modèle américain. Il ouvre la porte à toute une culture du cheval, symbole de la royauté Mossi, emblème du pays. Les jeunes cavaliers de ces photographies ont établi leur camp de base dans les bas-fonds de la capitale, à proximité du barrage, où ils gardent chevaux et bétail. En marge de la société, ils ont construit leur monde à eux en se formant comme écuyer, dresseur, entraîneur. Dans ce monde ils apprennent à être un homme. Hissés fièrement sur leur monture, ils arpentent la ville. Cette fierté masculine s’enracine dans l’élaboration d’une culture populaire qui s’inspire du western américain des années 1950-1960 et de la culture locale. Ainsi une nouvelle histoire se dessine : celle des cow-boys modernes d’Afrique de l’Ouest. »

La suite du portfolio dans AR54

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Écrit par
Albert Zadar
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