Vous n’êtes pas Chris Froome, pourtant vous allez passer les cols, les doigts dans le nez grâce au fameux vélo à assistance électrique, le vélo électrique (VAE).
1— C’est bon pour la santé
Prenez un plateau, à cheval entre l’Ardèche et la Haute-Loire, entre 750 et 1700 m d’altitude. Quand la côte arrive, pas de panique : il suffit d’amorcer le moteur du vélo électrique. Petite grimpette ou raidillon ? Pas de soucis, le VAE a toujours la solution du mode éco (+25 % de puissance) au mode turbo (+ 300 %). Alors quand on double un cycliste, un vrai, qui en bave dans la montée, on lui sourit, gêné, mais mine de rien, nous aussi, on mouline. Bref, le VAE, c’est idéal pour mamie Paulette, les amis ou les couples qui n’ont pas le même niveau. Alors, on s’y met ?
2— C’est bon pour les mirettes
Le vélo électrique est un moyen fantastique pour découvrir coins et recoins. Depuis le col de la Croix de Boutières, après une petite côte, « même pas mal », on se délecte des sucs (volcans endormis) qui font leur gros dos de dinosaures. Au loin, les Alpes nous narguent. On continue, pas question de rater le Mont Gerbier de Jonc. 400 000 personnes y débarquent en bus chaque année, mais en VAE les sources de la Loire ont quand même une autre gueule. Un petit tour au-dessus de la Croix de Bauzon, on pédale gentiment dans la forêt, les reliefs ne font plus peur. Plus loin, la corniche du Vivarais pour embrasser du regard les Cévennes. Puis c’est le sud : Monselgues, le chant des cigales. Tiens, 15 km d’une descente tortueuse. C’est comment qu’on freine ? Arrivés en bas, on remonte aussi sec sur le plateau en passant par Thines. Qui a dit que c’est un vélo pour les fainéants ?
3— C’est bon pour le territoire
« La montagne est dans le rouge, on est cuits », confesse Bernadette Roche, présidente du Syndicat de la Montagne Ardéchoise. Les chiffres lui donnent raison, le plateau a perdu deux tiers de sa population depuis 1970. Alors, pour dynamiser l’activité touristique, le syndicat investi dans 45 VAE. Avec 1200 km de circuits sur routes et chemins, 10 hébergements partenaires et 15 bornes pour recharger les batteries, le projet est d’irriguer la totalité du territoire pour le profit de tous. Du tourisme équitable en somme.
Le vélo électrique en Ardèche, côté pratique
Plus d’infos sur les circuits, le réseau de locations de VAE, les hébergements labellisés vélo :
www.la-montagne-ardechoise.com
Pour faire de l’itinérance avec des pros ou à la journée :
Manger et dormir
Le Chanéac à Sagnes-et-Goudoulé (Ardèche) : un menu « Saveurs Ardéchoises » qui requinque.
La reine des prés à La Chapelle-Graillousse (Ardèche) : truite du Lignon, gratin de ravioles, etc. Du local et du bon.
La Longerine à Laffare (Haute-Loire). Pascal a retapé une ancienne bergerie avec goût. Chambres et table d’hôtes (sublime maôche).