Une barbe de trappeur, des avant-bras de docker et une voix de grizzly mâle (très mâle)… Sean Rowe ne passe pas inaperçu dans le petit monde du folk nord-américain, surtout lorsqu’il publie des disques aussi emballants que le tout récent Madman. Rencontre à l’occasion d’une date parisienne…
Ces dernières années, vous avez sillonné les États-Unis pour aller vous produire dans le salon de certains de vos fans. Qu’est-ce que cela change ?
Pénétrer chez quelqu’un, dans sa sphère privée, et jouer pour lui est ce qu’il peut y avoir de plus direct. Je ne pense pas que d’autres musiciens devraient suivre mon exemple, sauf s’ils sont prêts à se rapprocher de leur public, physiquement et émotionnellement. Moi, j’ai l’impression que voyager fait partie de ce que je suis, de ce que je dois faire dans cette vie. La relation entre mon besoin de création, d’expression, et l’énergie que je reçois en retour de fans qui sont touchés par ce que je fais, est très forte. J’aime les gens bien et j’aime ce monde qui reste à découvrir …
Vous êtes allé à une « survival school ». Qu’y avez-vous appris ?
Ce que j’y appris de plus important, c’est l’attention. Quand vous apprenez à lire un paysage, à prendre soin de vous-même et à régler vos besoins sur la nature, vous commencez à remarquer des choses qu’autrement, vous n’auriez pas vues.
Quel est votre endroit favori pour observer la nature aux États-Unis ?
L’Utah est presque surnaturel. Entrer dans l’un de ses canyons, c’est s’extraire instantanément de l’agitation de la vie quotidienne. Mais rien ne remplacera jamais ma dévotion pour les Adirondack Mountains, dans le nord-est de l’État de New York. J’ai grandi à proximité. Et, au mois d’octobre, je ne voudrais être à aucun autre endroit du monde …
Editeur : Anti
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