Des militants Lgbt ont tourné un film sur le prestigieux site grec, dans lequel deux garçons se livrent à une sodomie. Les réactions indignées n’ont pas tardé. D’autres sites touristiques inspirent aussi les exhibitionnistes.
Il y a des gens que l’on exhorte à aller à se faire enculer chez les Grecs. Certains ont décidé de le faire vraiment. Il faut dire, à leur décharge, qu’ils sont grecs. Et ils ne l’ont pas fait n’importe où : mais carrément sur l’Acropole.
De cette performance, ils ont même tiré un film, placé en accès libre sur internet. Il ne s’agit pas d’un porno-gonzo, loin de là, mais d’un court-métrage indépendant pour la cause Lgbt. Scandalisé, le ministère grec de la Culture s’est fendu d’un communiqué pour rappeler que « le site archéologique de l’Acropole n’est pas approprié pour la création de contenu militant ou n’importe quel autre type d’activité pouvant nuire au respect du monument », avant de déclencher une enquête pour identifier les coupables.
Il est vrai qu’en matière d’homosexualité, les Grecs ont une réputation qui n’est pas dénuée de fondement, si l’on peut dire. Dans la Grèce antique, on tolérait l’« initiation » entre un adolescent et un adulte. Et il n’y avait pas de distinction entre homosexualité et hétérosexualité. Plutarque lui-même a écrit que « celui qui aime la beauté humaine sera favorablement et équitablement disposé envers les deux sexes. »
On peut comprendre que de tels comportements irritent les populations locales. Cela dit, globalement, ce qui pollue les paysages touristiques, ce sont moins les rares paires de fesses qu’on pourrait y apercevoir, que les dizaines de perches à selfies omniprésentes.