Même à l’ère du coronavirus, du shopping coquin au sexe underground, entre sex-shop et clubs libertins, il reste largement de quoi alimenter et réaliser quelques fantasmes à Paris.
LES INCONTOURNABLES : SAINT-DENIS ET PIGALLE
Il n’y a que l’embarras du choix, mais vous pouvez commencer la balade par la rue Saint-Denis, ancien haut lieu de la prostitution parisienne. Gentrification oblige, le quartier a bien changé ces dernières années, et les terrasses branchées ont peu à peu remplacé les bouges et hôtels borgnes qui ont fait la réputation du lieu. Il subsiste néanmoins quelques sex-shops. Comme le Club 88, situé à ce numéro de la rue. Sa particularité est de posséder un « love hotel ». Pour une pause déjeuner coquine ou un cinq à sept illégitime, vous y trouverez 18 chambres thématiques réservables à l’heure, parmi lesquelles, « La cage », équipée d’un fouet et d’autres ustensiles du même acabit, «L’égarée» aux miroirs multiformes ou la romantique et orientale « 1001 nuits »…
Vous pouvez ensuite vous rendre à Pigalle. Sur le boulevard, impossible de rater l’imposante façade du Sexodrome, qui se définit comme «le plus grand love store du monde». On veut bien les croire, on n’a pas vérifié. À l’intérieur, les mêmes produits que dans tout sex shop, mais en king size, sur trois étages et un sous-sol. À Pigalle, on vous conseillera cependant d’éviter les bars dits « à hôtesses », surtout désireuses de délester le portefeuille du client en lui faisant croire qu’il videra ses bourses. Dans un registre plus discret, vous pouvez descendre à République où vous trouverez la boutique Concorde (27 boulevard de Magenta, Xe). Si vous cherchez un godemiché de 30 cm, multigiratoire et phosphorescent connecté par Bluetooth, vous devriez trouver votre bonheur.
DÉGUSTER UNE BAGUETTE OU UNE BRIOCHE EN FORME DE PÉNIS
Dans un registre plus hard, il y a évidemment les clubs échangistes. Il en existe une vingtaine à Paris. Coronavirus oblige, ils commencent à rouvrir timidement, comme l’explique le gérant du « Cupidon » (3 rue Villédo, Ier) : «On prend la température des clients à l’entrée, on leur fournit du gel, et on leur demande de mettre un masque. Ensuite, ce qu’ils font ou pas dans les back-rooms, c’est eux qui décident». On a du mal à imaginer le concept de partouze avec masque chirurgical, mais pourquoi pas.
Pour éviter les contacts physiques, il y a les pratiques SM, dans lesquelles le cérébral prend traditionnellement le pas sur le charnel. L’une des références en la matière est le club « Cris et chuchotements » (9 rue Truffaut, XVII ). Par exemple, vous pourrez y assister à des soirées « ventes aux esclaves » (à condition de respecter le dress code : au minimum, tenue noire intégrale pour les hommes). Enfin, ne ratez pas le quartier gay du Marais. Quelle que soit votre sexualité, vous pourrez pénétrer dans la boulangerie « Legay choc » (45 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, IVe), déguster une baguette ou une brioche en forme de pénis.
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