« A Joburg, évitez de vous balader le soir et même de vous balader tout court »
Mise en garde d’un taxi : « Ici, vous êtes à Joburg alors faites gaffe à vos fesses ! Évitez de vous balader le soir et même de vous balader tout court. Optez pour la voiture et ne vous arrêtez pas au feu rouge dans le CBD. » Abandonné par les Blancs à la fin de l’apartheid, le Central Business District est un amas d’immeubles abandonnés dans le centre-ville de Johannesburg. Pourtant, malgré le crime et la pauvreté qui ont fait fuir les investisseurs, un nouveau courant se développe dans la capitale économique sud-africaine. De nombreux lofts et galeries d’art ont ouvert dans les recoins les plus insoupçonnés du centre, un marché bio a vu le jour à Main Street Life, des résidences d’artistes se développent à Newtown et Doornfontein.
La plupart sont de la génération des « born free » qui n’a pas connu l’apartheid. Des artistes qui se débarrassent de l’héritage post-colonial et n’hésitent pas à égratigner le mythe de la Nation Arc-en-ciel de Nelson Mandela. L’énergie débordante et créative de Joburg, qui compte 6 millions d’habitants, fascine et surprend. Rencontre avec une jeunesse qui dresse des passerelles à l’intérieur d’une société encore très cloisonnée.