Pourquoi le taire plus longtemps ? Oui, j’aime les Italiens et les Italiennes ou inversement. J’aime leur pays. Chaque fois que j’y retourne, je me demande pourquoi j’en repars car là-bas, c’est un peu chez moi.
Cher A/R,
Je t’écris des Pouilles, dans le sud de l’Italie. Sans trop y croire, j’espère que les PTT italiennes te porteront cette carte dans les meilleurs délais. Je suis bien décidé à ne rien foutre pendant une semaine, si ce n’est bouquiner au bord d’une piscine, boire des tonneaux de rosé avec mes amis et jouer de la guitare au soleil. Ce programme ambitieux me laisse un peu de temps pour méditer sur le concept d’italianité, et je vais donc te faire profiter de mes réflexions sur le pays de Dante et d’Eros Ramazzotti. La première chose qu’il convient d’établir, c’est que les Italiens sont nos frères. Alors que nous craignons les Allemands, que les Anglais sont nos rivaux éternels, que nous moquons – fort injustement – les Belges et que les Espagnols entretiennent parfois un léger complexe vis-à-vis de leur voisin du nord (« La France est un pays développé », me disait un Madrilène sans rire), aucune rancœur n’entrave la relation transalpine.
Nos frères les Italiens
Rares sont les peuples voisins se chérissant comme les Français et les Italiens. Une guerre mondiale n’a pas suffi à altérer ce lien. Deux décennies de berlusconisme décérébrant non plus. (…)