En hiver, le voyageur à destination de Reykjavik a toutes les chances d’arriver de nuit. Cela donne envie de commencer le voyage par une bonne bière dans l’un des chaleureux bars de cette capitale aux allures de ville de province cernée par d’immenses étendues désertiques. Demain est un autre jour. Enfin, jour, façon de parler. Montre en main, il fait nuit noire jusqu’à 9 h 30. Ensuite, une sorte de pénombre s’installe jusqu’à 11 h. De là, et jusqu’à 15 heures on peut parler de luminosité maximale (« jour » serait exagéré). Pénombre de nouveau, jusqu’à 16 h 30, et ensuite, re-nuit noire. Soit moins de 4 heures de lumière par jour. Vous pourriez croire que c’est tristounet. Détrompez-vous. Il y a quelque chose de très mystérieux dans cette aube qui tarde démesurément à se lever. Personnellement, cela me met dans un drôle d’état, un peu rêveur. Et puis, cette lumière entre chien et loup donne un charme particulier aux paysages (la majorité des voyageurs vont en Islande en été, car cette époque, il fait jour en permanence : c’est très pratique pour les longues randos, mais ça n’a forcément pas le même charme). (…)
Lire la suite dans AR49