La Suède a longtemps été considérée comme le pays de la libération sexuelle. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? On la sait pionnière pour l’égalité des sexes et la lutte anti-prostitution, mais, surprise, elle détient aussi le record du nombre de viols en Europe.
Question sexe, la Suède ne vous évoque peut-être rien de particulier. Mais, entre 1950 et 1970, il suffisait de prononcer le mot « Suédoises » pour voir des lueurs s’allumer dans les yeux mâles. D’abord, parce que les films suédois étaient les premiers à montrer des scènes de nudité. En 1951, dans le film d’Arne Mattson « Elle n’a dansé qu’un seul été », deux adolescents se baignent nus et font l’amour (scène suggérée, mais néanmoins sulfureuse pour l’époque). Idem dans « Le Silence » (1963) d’Ingmar Bergman, avec en prime un plan de masturbation féminine. À cela, ajoutons qu’en 1956 la Suède fut la première nation à introduire l’éducation sexuelle dans les écoles à partir de l’âge de 7 ans. Et c’est aussi en Suède, en 1965, qu’explose le marché des magazines pornos. Cet héritage a laissé des traces. Dans un domaine plus sociétal, la Suède a toujours été à l’avant-garde sur la question des rapports de sexe. Elle est pionnière pour l’émancipation des femmes, et l’égalité sexuelle y est aussi prônée dès le plus jeune âge, via des écoles maternelles où garçons et filles sont strictement éduqués de la même façon pour éviter les stéréotypes de genre. (…)