1- « L’indifférence du Mexicain devant la mort se nourrit de son indifférence devant la vie. »
Cette phrase est celle d’Octavio Paz, grand écrivain mexicain qui, c’est louche, ne portait ni moustaches ni sombrero. Notons que ce fâcheux laisser-aller ne l’a pas empêché d’être ambassadeur du Mexique, de recevoir le prix Nobel de littérature et de finalement mourir comme tout Mexicain qui se respecte.
2- Pas de tête d’enterrement pour le jour des Morts
De l’indifférence à la décontraction voire à la distraction, il n’y a qu’un pas. Au Mexique, le 2 novembre — jour des Morts (dia de los muertos) – n’est pas une triste journée où l’on se recueille devant les tombes de ses chers disparus en faisant une tête d’enterrement. Toute la famille débarque de bonne humeur au cimetière les bras chargés de victuailles et de fleurs. Le défunt aimait-il les tacos, la tequila, les cigarettes ? On lui donne tout ça. Jouait-il dans un mariachi ? On lui apporte sa trompette. On voit par là que la mort a de bons côtés.
3- La calavera, c’est la fête, car au Mexique, rien n’est plus vivant que la mort
Autour des photos des morts, on fait brûler des bougies toute la nuit. Leur lumière guide les âmes vers leur famille. Et puis parce qu’au Mexique rien n’est plus vivant que la mort, on fait la fête. On picole quelquefois sans modération de la tequila, du mezcal ou de la cerveza. On pousse la chansonnette, on danse et on mange des calaveras, ces têtes de mort en sucre aux couleurs vives. Très appétissantes.
4- La calavera ne se mange pas
Attention, la calavera n’est pas forcément comestible. Outre les confiseurs, elle inspire les céramistes, les dessinateurs, les tatoueurs… De là à ce qu’elle prenne la grosse tête.
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