Podcast Eliott Schonfeld (2/2)
Aller Retour, le podcast de AR magazine voyageur part à la rencontre d’Eliott Schoenfeld. Dans la première partie du podcast, on l’a suivi dans les immensités d’Alaska. Notre invité a vécu bien d’autres aventures avant ça ! À 28 ans, il est devenu le plus jeune aventurier de la SEF, la Société des Explorateurs Français. Comment a-t-il fait, Eliott, pour entrer si jeune dans cette institution ? C’est Océane Wodzynski qui l’a rencontré.
« J’ai écrit une belle lettre pour rentrer dans la SEF. En fait, je voulais faire partie de la Société des Explorateurs parce que j’ai fait une expédition en Amazonie en 2019 où je me suis fait arrêter par les gendarmes dans la forêt assez rapidement. Ils m’ont expliqué qu’il fallait toutes sortes de permis pour accéder à la partie de la jungle où je voulais aller et avec le badge Société des Explorateurs Français, peut-être que j’aurai pu avoir le permis.
Mais j’ai menti, j’ai dit que je voulais juste faire un petit voyage d’une semaine en Guyane. Et puis après une semaine, j’étais trop loin pour qu’ils viennent me chercher.
Donc quand tu t’es retrouvé seul par accident dans une forêt tropicale tu n’avais pas encore ce statut mais pourquoi la Guyane ?
Ma sœur avait fait un PVT, c’est un Permis Vacances Travail qui existe dans plusieurs pays, notamment en Australie. Par manque d’originalité, jai fait comme ma sœur, je suis allé en Australie.
En Australie, il y a la plus grande île de sable qui s’appelle Fraser Island. Il y a une forêt tropicale au milieu et cette île est très touristique, mais l’immense majorité des touristes reste sur la plage et j’ai vu qu’il y avait un sentier de randonnées qui traversait l’île du sud au nord ça prenait à peu près une semaine. Sur la carte que je voyais il y avait des logos camping et moi mon expérience du camping c’était à la Ciotat avec ma mère, et à la Ciotat, il y avait des épiceries dans le camping, il y avait des douches chaudes, des cuisines, plein de monde. Donc je me suis dit que ce serait comme à la Ciotat sur l’île.
Donc je suis parti avec quasiment rien, j’avais du pain de mie, un pot de Nutella et un paquet de pâtes, mais rien pour les cuire parce que je comptais sur les cuisines. Et en fait assez rapidement, je me suis rendu compte qu’il n’y avait rien de tout ça. J’aurais pu faire demi-tour, mais en fait j’ai continué. Certes j’ai eu faim, j’ai même fini la semaine de trek à bouffer des pâtes crues.
C’était ma première expérience dans la nature sauvage, c’est la première fois où j’étais seul dans un environnement avec autant de vie autour de moi. Il y avait plein d’animaux et de créatures, la découverte de la solitude, de la lenteur, de la marche, de la vie avec les autres animaux.
Dans la première partie du podcast tu nous as parlé de ton aventure en Alaska mais tu en as fait 5 autres.
Je vais te donner chaque fois une destination et tu vas me dire un souvenir fort que tu as eu ! On commence par l’Islande.
L’Islande c’est la première expédition, entre guillemets, dans le sens où j’avais vraiment fait un trajet assez important, pour moi à l’époque. C’était super formateur parce que déjà moi je suis arrivé j’avais un sac qui faisait à peu près mon poids et je commençais à Skógar c’est une immense cascade magnifique. Je devais commencer à grimper les montagnes et elles sont très particulières les montagnes islandaises, parce qu’elles ont une base gigantesque.
Quand je suis arrivé, il y avait des nuages qui étaient très épais, qui étaient très bas et donc je ne voyais pas le sommet des montagnes. Je ne voyais que la base. Et en voyant la base, t’as l’impression que t’es face à 25 Everest. Ça semble énorme. Donc moi, j’ai campé complètement exténué avec mon sac énorme. Je pense que j’ai à peine fait 7 km ce premier jour, déprimé et exténué et je me disais que j’allais faire exprès de me péter une jambe ou j’allais jeter mon appareil photo parce que je me sentais incapable de faire ça.
Le lendemain matin, je me suis levé, là, il y avait du soleil et du ciel bleu et j’ai vu que les montagnes étaient plate. Il n’y avait pas vraiment de sommets, c’était plus des plateaux. Ça m’a rassuré puis j’ai pu continuer.»
Musique du générique : Under The Waves – Borrtex
Montage et Habillage : Emilie Stoll — Massou dit Labaquère
— Écouter le podcast Eliott Schonfeld (2/2) sur Apple Podcasts, Spotify,Castbox, Deezer pour découvrir les aventures d’Eliott en Mongolie et dans l’Himalaya et en savoir d’avantage sur l’Amazonie et l’Alaska.
Et surtout pour savoir où l’emmène ses prochaines aventures !