#40 – Eliott Schonfeld : Retour à la vie sauvage

Podcast Eliott Schonfeld (1/2)

 

Aller Retour, le podcast de AR magazine voyageur t’emmène à la rencontre d‘Eliott Schoenfeld. Eliott c’est un peu le héros de Into The Wild mais qui a survécu dans la nature sauvage d’Alaska !

Une bonne raison pour avoir été le plus jeune aventurier, à rentrer dans la Société des Explorateurs Français à l’âge de 28 ans. Dans ce podcast Eliott Schonfeld (1/2) est parti sur les traces de Dick Proenneke qui a vécu 30ans en autarcie dans une cabane au bord d’un lac. C’est Océane Wodzynski qui l’a rencontré.

« C’est une expédition qui a duré deux mois environ. Ça m’a mis deux semaines pour rejoindre sa cabane. Je suis parti du lac Clark qui est à peu près au milieu sud de l’Alaska et il y a eu toute une partie de canoë et de marche. Au bout de deux semaines j’ai enfin atteint la vallée des Twin Lakes et c’est là qu’a vécu Dick Proenneke pendant 30 ans. Au départ il était supposé y habiter qu’un an et en fait au bout de l’année passée il s’est dit qu’il n’avait aucun désir de retourner de là où il venait et il est resté 29 ans de plus.

En 30 ans, il est devenu vraiment très intime avec ce territoire-là. Il y avait les piafs qui vivaient autour de lui, ils venaient lui rendre visite. Il y avait les écureuils qui venaient dans ses mains pour avoir des caresses et des graines. Il avait appris à faire le cri du loup et donc il y a des loups qui venaient lui rendre visite devant sa cabane. Il connaissait tous les ours, il y avait des centaines de familles d’ours qui peuplaient la vallée, il connaissait leurs terriers, il connaissait leurs caractères, il connaissait combien il y avait eu de portée cette année…

Il passait sa vie en fait à marcher dans ce territoire et à observer les animaux qui l’entourent. Il a documenté toute sa vie qu’il a mené là-bas parce qu’il pêchait beaucoup, il faisait beaucoup de cueillettes et il a chassé aussi plusieurs fois ou alors il récupérait les carcasses qui étaient abandonnées par des chasseurs qui venaient de la ville.

Et tu en as fait un film et un livre.

Le livre s’appelle « Alaska, la piste de Telaquana » et le film s’appelle « Alaska, la cabane de Dick Proenneke. »

La piste de Telaquana est une piste millénaire empruntée par les Dena’ina. Le peuple premier qui vivait sur ces terres et qui y habite encore. Et cette piste, elle fait, je ne sais pas, 150 km. Et puis il y a des intersections qui vont à des endroits, notamment au Twin Lakes.

Le point de départ pour cette expédition, c’était de suivre l’itinéraire de Dick Proenneke, lui il s’est installé en 1968 dans une cabane, il y a laissé son carnet.

Toi aussi tu as écrit sur la route. Est -ce que c’est important pour toi de laisser une trace écrite ?

J’aime bien écrire moi, après au début avant de faire des livres en fait j’écrivais mais c’était pas régulier, il n’y avait pas un fil conducteur du début à la fin. Et c’est quand j’ai décidé de faire un livre en tant que tel que je me suis mis cette discipline d’écrire tous les jours.

J’aime beaucoup. Au début, c’est un travail, t’as pas envie, surtout que tu découvres toute l’expédition. T’es exténué parce-que tu ne fais jamais de sport et là, tout d’un coup, tu te fais 8 heures de rando et d’escalade par jour. Donc le soir, quand tu es dans la tente, t’as envie de pioncer, mais en fait tu dois te forcer un peu à écrire.

Au début c’est un peu laborieux et puis en fait on prend assez vite du plaisir quand même à retracer tout ce qu’on a vu, entendu, senti, pensé, pendant la journée. Comme tu sais que le soir tu veux écrire ce que t’as vu, ça t’oblige à mieux l’appréhender ou à mieux le comprendre, on en prend conscience pour pouvoir mettre des mots sur ce que tu ressens et ça c’est assez agréable à faire et intéressant. Même dans les moments d’inquiétude, d’angoisse, de peur, et le fait de foutre ça sur le papier, de décortiquer toutes ces émotions là, ça permet de les apaiser, de les comprendre, de trouver des solutions, de les relativiser et donc c’est un c’est un travail que je finis par apprécier au fur et à mesure de l’expédition. »

Musique du générique : Under The Waves – Borrtex
Montage et Habillage : Océane Wodzynski

 

— Écouter le podcast Eliott Schonfeld (1/2) sur Apple Podcasts, Spotify,Castbox, Deezer

Abonnez vous pour découvrir en deuxième partie les différentes explorations de notre invité pour savoir comment il est devenu cet aventurier téméraire.

Retrouvez Alaska Sur la piste de Telaquana, le roman d’Eliott Schonfeld publié aux éditions Payot.

Et un extrait de son livre dans le AR 69.


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