C’est un théâtre trompeur. Un de ces petits bijoux de Paris, capitale du XIXe siècle, où rien ne semble avoir changé depuis le baron Haussmann. Face à son petit square pittoresque, colonnes et balcon attendent l’amateur d’opérette comme à l’ouverture, en 1862. Mais la Gaîté Lyrique bouge désormais sur de tout autres rythmes : techno, électro, vidéo.. Bref « les cultures numériques », le genre fourre-tout hyper contemporain auquel la mairie de Paris vient de dédier ce temple. L’architecte Manuelle Gautrand vient d’achever la mutation du théâtre. Il faudrait dire la reconstruction, car rien ne restait de la salle à l’italienne. On voit bien que l’affaire n’était pas facile : derrière la façade étroite et intouchable (façade, foyer et vestibule sont classés), une parcelle rectangulaire, profonde, cernée de bâtiments d’habitations…